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Pourquoi diable être allés chercher un professionnel de la forêt pour nous parler d'adaptation de la palette végétale aux changements climatiques ? Les professionnels de l'horticulture ne connaissent-ils pas assez la problématique pour y réfléchir seuls ? Et comment solutionner un problème comportant autant d'inconnues qu'il semble bien présomptueux de vouloir le résoudre à ce point en amont ? Telles sont les questions pouvant se poser à l'issue de la conférence que le Salon du végétal, en partenariat avec le Lien horticole et Plante & Cité, a proposée à Angers (49), en février dernier (voir page 12).

C'est que les forestiers plantent pour obtenir un résultat à 50 ou 100 ans. Les plantations horticoles sont parfois installées pour plusieurs mois, pour les plantes à massifs, plusieurs années, pour les vivaces et les arbustes, et plusieurs décennies pour les arbres. Du moins est-ce un objectif, malheureusement pas toujours atteint, pour des raisons diverses que l'on ne connaît que trop bien : mauvais choix d'espèce, conditions de plantation défavorables, mauvais suivi du confortement du chantier, et on en passe.

La réflexion des forestiers est donc plus avancée que la nôtre, et il était dommage de ne pas en profiter. L'étendue du réchauffement climatique comporte des inconnues ? Qu'importe, ils ont échafaudé différentes hypothèses et pourront faire bouger les curseurs le moment venu. Dans un monde qui change vite, chacun aura de plus en plus intérêt à regarder ce qui se passe chez le voisin. Et à ne pas l'envisager comme une faute pour manque d'anticipation, mais plutôt comme une nécessité pour avancer plus vite ensemble.

PAR PASCAL FAYOLLE

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